Publié le par Milinfo

 

-5 février 2025 :

 

Armée de Terre :

Des leurres pour renforcer la « survivabilité »

 

Leurre représentant le char Leclerc – CENTAC / 1er BCP

 

 

La lutte antidrone se résume généralement à la mise en œuvre de moyens « cinétiques » pour contrer la menace des munitions téléopérées et autres drones FPV. D’où le développement, entre autres, du VAB ARLAD et, plus récemment, du système Proteus. Outre les capacités de guerre électronique susceptibles d’être déployées, l’armée de Terre envisage une autre piste.

 

En effet, via le Pôle innovation technique de défense de la DGA/Techniques Aérospatiales IDEA³, l’Agence de l’innovation de défense a publié un appel à projets afin de développer des leurres pour tromper les drones ennemis, l’objectif étant d’augmenter la « survivabilité du combattant terrestre ».

 

« L’arrivée massive sur le champ de bataille de drones aériens, notamment, réduit considérablement la durée de survie du personnel et du matériel au combat. En attirant une partie des vecteurs ciblant la force amie sur des leurres, nous augmenterions considérablement ses chances de survie », est-il expliqué dans la fiche descriptive de cet appel à projets.

 

L’idée est de « tromper » non seulement les drones dotés de différents capteurs [thermique, acoustique, vidéo, infrarouge, radar, etc.] mais également les systèmes de renseignement électromagnétique [satellites, radar] et les moyens d’observation « directe » mis en œuvre par les combattants et les véhicules adverses.

 

 

« Les leurres devront reproduire, au choix ou en combinaison, l’aspect visuel, la signature électromagnétique, infrarouge et / ou thermique d’un combattant, d’un équipement radar, d’un véhicule, etc. », précise l’AID.

 

L’armée de Terre dispose déjà de leurres visuels. Reproduisant certains véhicules qu’elle utilise [CAESAr, LRU, char Leclerc], ils sont notamment utilisés par le Centre d’entraînement au combat [CENTAC / 1er BCP] à des fins d’entraînement.

 

« L’utilisation de leurres, testée sur le terrain, permet aux armées d’instiller le doute chez l’adversaire, d’influencer sa manœuvre et de se découvrir en ouvrant le feu sur ces cibles factices », avait-il expliqué, en juin dernier.

 

Acquis auprès de l’entreprise tchèque Inflatech, ces leurres gonflables ne sont pas seulement « visuels » étant donné qu’ils peuvent produire des signatures thermiques et radar identiques à celles d’objets réels.

 

Quoi qu’il en soit, il est question d’aller plus loin en déployant de tels leurres sur le champ de bataille. Et selon l’appel à projets de l’AID, ils devront reproduire des matériels lourds [véhicules, postes de commandement, stocks de munitions] ainsi que des « combattants débarqués ».

 

« Autonomes sur le plan énergétiques », ces leurres devront pouvoir être mis en œuvre en quelques minutes tout en étant évidemment compatibles avec une « utilisation extérieure » [température, hygrométrie, choc, conditions climatiques, etc.].

 

Cela étant, la plupart du temps, on ne trompe l’ennemi qu’une fois. D’où le second appel à projets émis par l’AID pour le compte de l’armée de Terre.

 

Ainsi, celui-ci vise à « doter les soldats de moyens de défense proportionnels et efficaces » contre la menace des mini-drones.

 

Devant être « assez résistante pour dissiper l’énergie d’une explosion de 2 à 3 kg d’équivalent TNT », cette protection se déclinera en deux versions : l’une pour le combattant débarqué avec ouvertures pour observations et tir, l’autre pour le matériel volumineux [stock de munitions, réservoir souple de carburant, un véhicule, etc.] sans ouverture.

 

Cette protection « doit inclure une composante de furtivité optique et infrarouge de la structure qu’elle recouvre » et se fondre dans l’environnement pour ne pas se faire repérer. Il faudra aussi qu’elle soit « déployable quasi instantanément pour répondre à la vitesse de la menace ».

 

Enfin, deux « positions majeures » seront étudiées : la position « tranchées » [1 m 20 de large pour 3 m de long] et la position « carapace » [2 à 3 m de diamètre] pour « garantir une protection à 30°].

 

 

Source :

 

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D
sa c'est fais pendant la 2 e guerre mondiale
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L
Pourquoi en faire publicité ? Leurrer doit surprendre, non ?
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