Dominique nous propose de découvrir deux compagnons de combat : un M30 Cargo carrier réalisé en scratch et un M12 Gun Motor Carriage réalisé à partir d'un kit Gaso.Line ; l'un et l'autre étant le fruit de son travail !
- M30 Cargo carrier en Scratch (extrait wikipedia)
Le M30 reprend le châssis du blindé qu'il vient suppléer, le M12 Gun Motor Carriage, auquel on a retiré le canon de 155mm et le pied de recul. L'arrière peut donc être complètement réaménagé pour sa nouvelle utilisation, avec surtout une porte arrière pour faciliter le déchargement des munitions. Ce véhicule pouvait transporter jusqu'à 40 obus de 155mm, soit 4 fois la capacité du M12. Il était de plus équipé à l'arrière d'une mitrailleuse Browning de calibre .50 pour la protection rapprochée et antiaérienne
Le nouveau véhicule de transport fut naturellement affecté avec son grand frère, il équipa donc les six bataillons d'artilleries automotrices équipées de M12 pendant la campagne de Normandie, puis pendant la libération de la France et enfin en Allemagne.
- M12 Gun motor Carriage en kit de chez Gasoline (extrait de Wikipedia)
Le M12 Gun Motor Carriage résultait donc de l'association d'un châssis de M3, qui avait fait ses preuves en Afrique, et du canon M1917 ou M1918A1 de 155mm développés à la fin de la Première Guerre mondiale, il pouvait tirer des obus explosifs (HE), perforants (HEAT), au phosphore ou encore fumigènes. L'allure du véhicule en était devenu très particulière, la base avait été complètement modifiée, ouverte et dégagée pour l'installation de l'énorme canon. Le moteur dut être déplacé de l'arrière du véhicule en son centre. Un pied hydraulique fut placé à l'arrière de l'engin pour absorber le recul en position de tir. Le pilote et copilote prenait place à l'avant du véhicule, avec un angle de vue restreint mais peu gênant pour l'utilisation faite du véhicule, ils entraient pas des trappes latérales. Le reste de l'équipage prenait place à côté du canon.
Les 74 véhicules modifiés formèrent six brigades d'artillerie lourde indépendantes, dont le rôle était d'appuyer les troupes. Ils ne devaient normalement pas être placé en première ligne, mais leur mobilité leur donnait un avantage considérable sur l'artillerie fixe. Leur baptême du feu eut lieu en Normandie puisque les six bataillons furent déployés dans la tête de pont, par Omaha et Utah Beach. L'avancée rapide des troupes alliées après la destruction de la poche de Falaise rendait ces brigades très utiles pour ajouter leur puissance de feu aux batteries divisionnaires équipées de M7 Priest.
Merci Dominique pour cette magnifique contribution !