LA SAGA DE L'UNIMOG...
La dernière nouveauté : l'Unimog 416 Solido, en photos pour commencer…
Made in China
Annoncé en 2007 au moment où l’avenir de l’entreprise semblait des plus sombres, l’Unimog 416 aura finalement vu le jour à quelques jours de l’été.
Bien sûr cette miniature au 1/50ème est fabriquée en Chine. Comment pourrait-il en être autrement puisque désormais la très grande majorité des fabricants de miniatures exporte sa fabrication en Asie ?
Alors bien sûr, si sur l’aspect strictement humain, il convient de regretter les conséquences pour les ouvriers des entreprises françaises, reconnaissons d’un point de vue plus égoïste que ce transfert de fabrication s’accompagne d’amélioration que les collectionneurs ne peuvent que saluer.
Au chapitre des bonnes surprises, citons la peinture qui retrouve une qualité digne des Solido d’autrefois, le présence de rétroviseurs dont les glaces sont peintes, des phares en plastique transparent, des feux clignotants avant et arrière peints, des marche-pieds intégrés aux ailes et garde-boue avant, des marquages en tampographie, un échappement sur le capot moteur très réussi…
Côté regrets, signalons l’absence de plaques d’immatriculation, l’utilisation de la bâche de l’ACMAT 4x4 qui laisse apparaître une ouverture au dessus de la cabine, des roues un peu trop grandes avec des axes trop visibles et surtout la présence d’un crochet d’attelage qui ne ressemble à rien et qu’il vaut même mieux retirer !
Vient alors l’heure du bilan qui pour notre part est plus que positif. Si Solido pouvait nous réserver d’autres bonnes surprises alors nous pourrion,s sans doute retrouver l’attrait que nous avions pour cette marque inscrite dans notre patrimoine nationale.
Mercedes Unimog oui… mais pourquoi 416 ?
De différentes sources nous avons pu vérifier et confirmer que l’armée française et plus particulièrement les FFA (Forces Françaises en Allemagne) ont acquis et utilisé l’Unimog 411 en empattement court en très petit nombre.
L’armée française ayant demandé à Mercedes d’étudier un véhicule plus proche d’une camionnette tactique, est apparu l’Unimog 404 qui sera acquis par les FFA dans sa version 404-111 puis viennent ensuite les Unimog 404-114 plus communément appelés Unimog 404 S dits Nato (Otan).
Ces différentes versions ont équipées les FFA à coup sûr mais quid de l’Unimog 416 tel que nommé par Solido ?
Nous n’avons pas la réponse et nous invitons nos lecteurs à nous éclairer sur le sujet s’ils ont des informations complémentaires à nous fournir.
Des précisions utiles...
Merci à Vincent qui nous a apporté quelques informations complémentaires sur l'Unimog 416... Merci aussi à Xavier !
"Voici donc quelques précisions sur la dotation de l’armée française en Unimog 416 et 404.0.
En fait l’Unimog 416 et 404.0 ont équipé l’armée française dans leur version cabine torpédo et plateau ridelles dans le courant des années 70.
Ces deux modèles d’Unimog possèdent une carrosserie et des dimensions identiques. Seules leurs motorisations diffèrent ainsi que leurs charges utiles en tous terrains qui est de 1,5 T pour le 404.0 (idem que le 404 S) et de 2 T pour le 416.
Les Unimog 404.0 ont été offerts à la France par un pays africain pour services rendus (on n’en dira pas plus…), quant aux 416 ils ont été offerts par l’Arabie Saoudite en retour de l’envoi de véhicules militaires prélevés sur notre parc stationné en RFA.
Le 404.0 et le 416 ont notamment équipés le 1er Spahis, le 3ème de Hussards, et le 42 Groupement des Camps, le 10ème du Génie.
Source d’informations : La revue Charge Utile.
Je viens de me rappeler, avec l'aide de Xavier il est vrai, que j'avais dans ma bibliothèque le Charge-Utile Hors-série n° 34 consacré aux "matériels allemands des FFA".
Ainsi, page 23 de ce HS, j'ai pu glaner quelques informations qui confirment la présence d'Unimog 416 dans les FFA...
Voici ce qui est écrit dans ce HS :
"Au début des années 70, la France rend quelques services à l'Arabie Saoudite par l'envoi de véhicules militaires prélevés dans ses dépôts militaires situés en Allemagne.
Pour le remplacement de ces véhicules, l'Arabie Saoudite étant actionnaire chez Mercedes-Benz, les unités françaises stationnées outre-rHin reçoivent en 1978 des Unimog de 2 tonnes de charge utile type 416.
Les hussards du 3ème régiment de reconnaissance basés à Pforzheim en Allemagne sont les premiers à recevoir ces Unimog 146.
Au sein des unités, certains Unimog 416 seront par la suite modifiés...
L'Unimog 416 possède le même empattement que l'Unimog S ; il est équipé d'un plateau de dimensions identiques mais sa capacité d'emport est de 2,5 tonnes ou 2 tonnes en tout-terrain.
Il en conserve l'allure généale mais il est animé par un diesel 6 cylindres de 88 chevaux et dispose d'une boîte de vitesse à six rapports lui permettant un étagement des vitesses de 0,3 à 85 km/h.
Son poids est de 3,4 tonnes contree 2,75 tonnes pour l'Unimog S.
Il est équipé de pneumatiques de 12,50 x 20 et mesure 5,1 m de longueur pour 2,14 m de large et 2, 325 m de haut".
Tous les Unimog 416 qui illustrent cet article ont une cabine bâchée.
L'unimog "S" dans l'Armée française
L’histoire de l’Unimog remonte au début des années 50. A cette époque, l’armée française en Allemagne procède à des essais de motorisation de l’infanterie dans le but de trouver un remplaçant à l’half-track.
Elle effectue alors des exercices avec des véhicules chenillés tout en décidant, parallèlement de procéder à des essais avec des véhicules à roues qui viennent d’apparaître sur le marché et qui se sont fait remarquer par de bonnes capacités de franchissement.
Le véhicule qui attire alors l’attention est un hybride entre le tracteur et la camionnette destinée à un usage agricole dont la construction vient d’être intégré au groupe Mercedes.
Le nom UNIMOG est en fait l’abréviation de Universal-Motorgeräte.
Les essais de l’Unimog 411 par l’armée française pour les FFA confirment les bonnes performances en tout-terrains mais le moteur manque de puissance et le plateau arrière est trop exigu pour emmener un groupe d’infanterie de douze hommes.
Néanmoins intéressée, l’armée française demande à Mercedes d’étudier une version plus longue et plus puissante du 411. Ce sera l’apparition du fameux Unimog 404 également appelé Unimog «S».
Les véhicules livrés à l’armée française ont une cabine plus arrondie. Ce nouvel Unimog dénommé 404 111, est doté d’un moteur à essence de 2 195 cc emprunté à la berline 220.
Son plateau plus grand à ridelles en bois peut emporter 1,5 tonnes de charge.
Les troupes françaises en Allemagne vont en recevoir 1500 à partir de 1954.
Cependant, il ne s’agit pas encore de la version définitive de l’Unimog «S» dite «Nato».
Ce dernier est différent du modèle de l’armée française. Il est aux normes OTAN. Son empattement est de 2,9 m au lieu de 2,7 m pour le 404 111, sa caisse arrière est métallique et sa nouvelle dénomination est 404 114. En plus de la version bâchée, la Bundeswehr sera équipé d’Unimog «S» avec caisse technique à vocation sanitaire ou de transmission.
L’armée française percevra elle-aussi des 404 114 en plus de ses 404 111.
Source : Chars et Véhicules Militaires d’Hachette-Collections.
Dinky Toys... bien avant Solido !
S’il a fallu attendre l’année 2008 pour découvrir l’Unimog reproduit par Solido, il faut peut être rappeler que Dinky Toys l’a inscrit à son catalogue dès l’année 1960.
Cette miniature, dans la digne lignée des Dinky de notre enfance, était reproduite au 1/50ème et portait la référence 821.
Entièrement moulé en zamak, son pare-brise est en métal découpé. Sa bâche de cabine et de caisse sont en plastique moulé d’une seule pièce amovible.
Un crochet métallique est rivé à la base du châssis qui porte aussi une roue de secours.
Le volant trois branches en zamak tourne sans pour autant qu’il actionne la direction (ne rêvons pas !).
Les roues à moyeu et pneus noirs lisses sont progressivement remplacées par des jantes concaves à pneus nervurés.
Dinky Toys a réalisé deux versions de l’Unimog.
La première se remarque grâce aux noms «Dinky Toys Meccano Mercedes Unimog» gravés sur le châssis, ainsi que la référence 821 estampillée sur la plaque noire à l’avant du châssis rivée à la caisse.
La seconde version, référencée 804, apparaît en 1973. Son châssis est désormais gravé «Meccano Tri-Ang Dinky Toys 804 Mercedes Tous terrains».
Le modèle que nous vous présentons ici en photos dispose de sa peinture d’origine qui par chance est restée intacte. Par contre, la bâche ayant quelque peu souffert, celle-ci a été recollée puis repeinte.
Source : la vie du jouet n° 79 (juin 2002)
L'unimog U 1300 L de Solido
Après la rupture de 1981 et le retour de la gamme militaire chez Solido en 1986, les anciens moules ont fait le catalogue jusqu’à l’arrivée du GMC en 1987 puis de l’Unimog U 1300 L en 1988.
Celui-ci portait la référence 6038 et était de couleur kaki avec des croix rouges sur la bâche et sur le capot moteur.
Son châssis était en plastique noir et portait les inscriptions « Solido-Made in France », 1/50-05/88 et Mercedes Unimog ».
La caisse cargo et la cabine était en métal, la prise d’air, la calandre et l’aménagement intérieur en plastique noir et la bâche, plutôt bien réussie, en plastique couleur kaki.
Les phares étaient gravés dans le pare-choc et le sigle Mercedes était chromé.
A cette description ajoutons encore l’absence de pare-choc et de feux à l’arrière mais la présence d’un gyrophare sur le toit, blanc transparent sur notre miniature, d’une roue de secours sous le châssis…
La miniature présentée ici en photo a été « dépouillée » de ses croix rouges et un marquage d’unité ajouté sur le pare-choc avant.
En 1990, l’Unimog sorti en 1988 se voit décliné en version ambulance. Cette fois, Solido ne s’est pas contenté de décorer la miniature avec des croix rouges. Bien au contraire, c’est un caisson sanitaire, issu d’un nouveau moule qui fait le charme de cette version.
Bien sûr, ce caisson sanitaire est en plastique mais sa réalisation est plûtot de qualité avec des fenêtres latérales et sur les portes arrières, une porte sur le côté droit… et cette fois des feux certes gravés mais faciles à peindre.
Le reste de la miniature est strictement identique à la première version, y compris les marquages sous le châssis.
La miniature photographiée ici a été très légèrement améliorée : le caisson sanitaire a été peint, les gyrophares blancs ont été remplacés par des gyrophares bleus, les phares et les feux ont été peints et les fenêtres de la partie sanitaire ont été en partie «cachée» comme il se doit sur ce type de véhicule.