Une carrière limitée
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les blindés à roues italiens n’étaient pas adaptés aux missions de reconnaissance et de liaison. En 1941, le Ministère de la guerre décida de lancer un programme pour un châssis pouvant être équipé d’une caisse blindée et c’est Lancia qui fut retenu.
Parmi les caractéristiques exigées pour ce nouveau blindé figuraient de bonnes performances en ce qui concerne l’accélération et la vitesse maximum et une excellente mobilité tout-terrain, grâce à des suspensions indépendantes et à la traction intégrale sur les quatre roues.
Pour concevoir le Lince, les ingénieurs de chez Lancia profitèrent largement des quelques exemplaires du blindé anglais Daimler Mk 1 «Dingo» capturés en Libye. Ainsi, châssis, suspensions, direction… sont-ils des copies quasi conformes ! Il en va de même pour la caisse : les plaques de blindage sont soudées directement au châssis, les deux hommes d’équipage prennent place dans la partie centrale du véhicule, le pilote à droite et le mitrailleur à gauche. Ce dernier disposait d’une mitrailleuse Breda de 8 mm.
Un volet dans la paroi arrière de la tourelle permettait de conduire facilement en marche arrière.
La partie avant avait un blindage de 30 mm d’épaisseur alors que les parois latérales avaient une épaisseur de 14 mm…
Malgré des essais limités pour gagner du temps, le prototype du Lince ne fut accepté qu’en mars 1943.
En fait, aucun véhicule ne fut produit en série avant l’armistice du 8 septembre 1943. Le programme fut ensuite relancé mais on ignore le nombre exact de Lince produits par Lancia et Ansaldo… 263 selon le premier et seulement 129 selon le second !
Quoiqu’il en soit, le petit blindé italien fut particulièrement apprécié et utilisé dans les missions de reconnaissance, les patrouilles et les opérations contre les partisans…
A suivre...