Un soldat français, caporal au 3e Régiment d'infanterie de marine (RIMa) de Vannes (Morbihan), a été tué vendredi matin dans une attaque meurtrière en Afghanistan, tandis que neuf autres soldats ont été blessés, dont quatre grièvement, selon l'Elysée et le ministère de la Défense.
Nicolas Sarkozy a fait part de sa "grande émotion" à l'annonce de "l'attaque meurtrière par engin explosif contre des militaires français qui patrouillaient en véhicule dans la région de Showkhi entre les bases de Nijrab et Bagram", au nord-est de Kaboul, et "s'associe à la douleur des familles", selon le communiqué.
L'explosion provoquée par un "engin explosif improvisé" visait un véhicule du groupement tactique interarmes (GTIA) de Kapissa en "mission de sécurisation", a précisé le ministre de la Défense Hervé Morin dans un communiqué, ajoutant que neuf soldats ont été blessés, dont quatre grièvement. "La mission de la section était de sécuriser l'axe routier avant le passage d'un convoi logistique", poursuit le communiqué.
Selon la chaîne Antenne Réunion, la victime est un Réunionnais de 24 ans, père d'un enfant de 15 mois et originaire de Sainte-Clotilde, près de Saint-Denis.
Ce décès porte à 30 le nombre de soldats français tués en Afghanistan depuis 2001.
Le chef de l'Etat a réaffirmé "son soutien au peuple afghan et aux autorités afghanes". "Il a condamné avec force cette violence aveugle et a exprimé la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan", selon le communiqué.
Le 1er août, un caporal de 22 ans du même 3e RIMa avait déjà été tué lors d'une opération de soutien à l'armée afghane dans la vallée de Ghayne, au nord-est de Kaboul. AP
Sources :
http://fr.news.yahoo.com/3/20090904/twl-afghanistan-france-deces-soldat-fcd69a8.html

Le 30ème soldat français tué en Afghanistan
Le 4 septembre, vers 7 heures du matin heure locale, un VAB a été touché par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) en Kapisa au Nord-Est de Kaboul.
Deux sections du GTIA Kapisa conduisaient une mission de sécurisation de l’axe routier reliant Bagram et la base avancée de Nijrab. Le dispositif de tête, qui reconnaissait l’axe, était composé d’éléments du génie et d’infanterie. Un IED a sauté au passage d’un des véhicules de l’avant blindé (VAB) français.
Les militaires qui se trouvaient à bord du VAB ont été touchés. Pour l’heure, un militaire français est décédé et 9 sont blessés dont 4 sont dans un état grave.
Une unité du GTIA qui armait la force de réaction de rapide a été immédiatement déployée depuis Nijrab pour sécuriser la zone et permettre l’évacuation des blessés. Les blessés ont été évacués par hélicoptères vers les hôpitaux militaires de Bagram et Kaboul.
Source : www.defense.gouv.fr
Communiqué d’Hervé Morin, ministre de la Défense
Vendredi 4 septembre, vers 7 heures du matin, un véhicule de l’avant blindé (vab) du groupement tactique interarmes (gtia) de Kapisa en mission de sécurisation de l’axe routier reliant Bagram et la base avancée de Nijrab, à environ 50 km au Nord Est de Kaboul, a été visé par l’explosion d’un ied (Improvised explosive device – engin explosif improvisé). Les militaires qui se trouvaient à son bord ont été gravement touchés. A cette heure, un militaire français est décédé, 9 sont blessés dont quatre grièvement.
Ce vab appartenait à un dispositif de niveau section de 8 véhicules, précédé par des moyens de reconnaissance du génie (souvim). La mission de la section était de sécuriser l’axe routier avant le passage d’un convoi logistique.
Mes premières pensées vont aux familles des militaires français tués ou blessés au cours de cette mission. Avec toute la communauté de défense, je m’associe pleinement à leur douleur et leur adresse mes condoléances attristées et mes vœux les plus sincères de rétablissement aux militaires blessés.
Je sais qu’au-delà de la légitime souffrance des familles et des proches, ce nouveau sacrifice n’est pas vain. Nous ne devons pas baisser les bras devant la violence aveugle et, au prétexte que cette mission est difficile. Abandonner les Afghans au chaos et à la tyrannie, ne serait pas une erreur mais une faute. Le combat que mènent nos soldats, avec ceux des 25 pays européens au sein de la coalition internationale, est celui de l’espoir contre l’obscurantisme et la brutalité.
Les Afghans savent que tout abandon de notre part les soumettrait inévitablement à la dictature des taliban, aux exécutions sommaires, à la torture. Seule la sécurité peut créer les conditions de la liberté et du développement auxquels ils aspirent. La sécurité des Français sur notre propre territoire national se joue en grande partie dans cette région du monde.
L’Histoire nous enseigne que tout renoncement devant la barbarie se paie inévitablement.
La mort d’un soldat au combat n’est pas une mort ordinaire. Je rends hommage aux hommes et aux femmes qui acceptent de payer le prix de leur engagement au service de la paix et de la sécurité et réaffirme tout mon soutien aux forces françaises actuellement en opérations.
Source : www.defense.gouv.fr