-4 mars 2018 :
J'utilise comme Jérôme la même technique pour réaliser des bâches de camion, cependant trouver des plaques de résines plates se révèle un peu compliqué. Par contre, la carte plastique se trouve aisément dans le commerce.
Problème : si la plaque de résine se travaille très facilement, il n'en est pas de même pour la carte plastique qui a tendance à bouchonner quand on la perce, meule... le plastique fondant rapidement !
Je ne suis pas "fan" de la colle à bois et des mouchoirs papiers même si çà m'arrive parfois de les utiliser alors, pour ma part, j'utilise une autre technique qui est un complément de la méthode de Jérôme.
Pour illustrer mon propos; voici le traitement d'une cabine déjà parue dans Milinfo, celle du REO M59.
A l'époque, je ne m'étais pas étendu sur le sujet...
Voici le détail de la fabrication de cette bâche :
Sur la cabine entièrement décapée et après avoir rebouché la lunette arrière aux bonnes dimensions, j'applique une couche de Sintofer. Lors du mélange, il ne faudra pas forcer sur le durcisseur pour pouvoir travailler le mélange un maximum de temps.
Après j'applique un morceau de tissus sur la surface du mélange en appuyant légèrement pour imprimer la trame du tissus qui une fois sec rendra l'aspect tissus des bâches de camion.
La seule difficulté de l'opération est de choisir le bon moment pour "imprimer" le tissus sur le sintofer : le mélange trop sec, çà ne s'imprimera pas... et avec le mélange trop mou, le sintofer s'arrachera au moment d'enlever le chiffon !
Je vous conseille de faire plusieurs essais sur des morceaux de carte plastique avant, pour trouver "l'instant T" !
Après séchage, je vais marquer les coutures avec un mini cuter, appliquer des bandes fines de laitons de 0,20 mm pour les surpiqures autour de la lunette arrière...
Sur la cabine présentée, j'ai poussé le vice en perçant le bas pour y insérer du fil de couture figurant le cordage qui maintient la bâche sur des mini-crochets posés avant.
Les trucs et astuces ne sont pas exhaustifs, tous les conseils sont donc les bienvenus !
Patrick Comelli
PS : comme Jérôme, les plis et affaissements de la bâche sont réalisés à la lime queue de rat et avec un disque à tronçonner
-22 février 2018 :
TECHNIQUE – FABRICATION D’UNE BACHE
Contraint de fabriquer une bâche pour l’une de mes versions d’ACMAT, j’ai trouvé instructif de faire partager sa construction et sa réalisation.
Pour ma part, j’utilise des plaques de résine moulée à plat, mais de la carte plastique en épaisseur ou collée en double épaisseur, est tout aussi valable.
1/ La première étape consiste à découper les panneaux qui vont former les 4 côtés de la bâche et sa toiture. Les panneaux latéraux et parfois ridelle arrière et tablier de caisse, doivent être gravés en profondeur pour épouser les potelets ou les renforts des ridelles. Elle s’emboitera d’autant mieux sur la pièce. Le décaissé gravé à la lime à l’intérieur de la base de la bâche, vous permettra aussi de délimiter son niveau d’emboitement sur la caisse cargo.
2/ Il faut coller les différents éléments bien perpendiculaires, en s’assurant à chaque étape, du bon alignement et bon emboitage sur les ridelles de votre caisse cargo, avant de fermer la « boite ».
3/ Avec un abrasif gros grains à sec, il convient de casser tous les angles de la bâche, particulièrement accentué sur les côtés, tout en conservant un aspect plus « anguleux » sur les extrémités des arceaux. Après avoir tracé les arceaux de bâche, on peut entamer la matière avec un disque abrasif, pour commencer à faire ressortir, pliures, avachissements, froissements et reliefs des arceaux.
4/ Un ponçage général adoucira l’ensemble de vos sculptures avant de tracer, d’abord au crayon puis à la lime queue de rat et enfin à la demie lune, des plis plus prononcés. Ils seront tous largement estompés à l’abrasif pour les rendre très arrondis et faire disparaitre toutes « rayures » de limes.
Il ne faut pas perdre de vue, qu’on essaye de rendre une toile tendue, sans angles vifs, et qu’il convient de s’inspirer de photos pour restituer au mieux les avachissements ou des plis de tension. Un rabattant à œillets permet de fermer les deux rideaux arrière.
5/ Ne pas hésiter à l’apprêter abondamment par couches successives pour «enrober » vos gravures et les rendre les plus douces possibles et les plus arrondies, avec parfois un léger ponçage à l’abrasif entre les couches. Je l’ai perfectionné un peu en y ajoutant de mini boulons, faisant office d’œillets ainsi que les sangles et boucles de bâches lorsque les rideaux sont relevés.
6/ Voici un exemple de l’emploi éventuel qu’il pourra en être fait, ici sur une version d’ACMAT TPK 4.36 STL et grue HIAB, mais les utilisations sont infinies sur cette caisse cargo.
En ce qui me concerne, elle est plus destinée à une autre variante, pour un véhicule civil de maintenance des usines de St Nazaire...
A suivre... ;)
Jérôme Hadacek
2/ Il faut coller les différents éléments bien perpendiculaires, en s’assurant à chaque étape, du bon alignement et bon emboitage sur les ridelles de votre caisse cargo, avant de fermer la « boite ».
3/ Avec un abrasif gros grains à sec, il convient de casser tous les angles de la bâche, particulièrement accentué sur les côtés, tout en conservant un aspect plus « anguleux » sur les extrémités des arceaux. Après avoir tracé les arceaux de bâche, on peut entamer la matière avec un disque abrasif, pour commencer à faire ressortir, pliures, avachissements, froissements et reliefs des arceaux.
4/ Un ponçage général adoucira l’ensemble de vos sculptures avant de tracer, d’abord au crayon puis à la lime queue de rat et enfin à la demie lune, des plis plus prononcés. Ils seront tous largement estompés à l’abrasif pour les rendre très arrondis et faire disparaitre toutes « rayures » de limes.
Il ne faut pas perdre de vue, qu’on essaye de rendre une toile tendue, sans angles vifs, et qu’il convient de s’inspirer de photos pour restituer au mieux les avachissements ou des plis de tension. Un rabattant à œillets permet de fermer les deux rideaux arrière.
5/ Ne pas hésiter à l’apprêter abondament par couches successives pour «enrober » vos gravures et les rendre les plus douces possibles et les plus arrondies, avec parfois un léger ponçage à l’abrasif entre les couches. Je l’ai perfectionné un peu en y ajoutant de mini boulons, faisant office d’œillets ainsi que les sangles et boucles de bâches lorsque les rideaux sont relevés.
6/ Voici un exemple de l’emploi éventuel qu’il pourra en être fait, ici sur une version d’ACMAT TPK 4.36 STL et grue HIAB, mais les utilisations sont infinies sur cette caisse cargo. En ce qui me concerne, elle est plus destinée à une autre variante, pour un véhicule civil de maintenance des usines de St Nazaire.
A suivre…
Jérôme Hadacek