-28 mars 2020 et 7 avril 2020 :
Ward La France "Transport saharien"
(1/48 - Angego - par Jean-Stéphane R.)

Confinement oblige, j'en ai profité pour finir un Ward la France de chez Angego.
Ce kit était dans mes tiroirs depuis près de 20 ans et je ne voulais pas le monter en Kaki US. J'ai donc cherché une autre option...

À côté des matériels spécifiques, l’armée dispose bien sûr de nombre de véhicules classiques, tels ce wrecker Ward-LaFrance 1000 series 5 qui a conservé sa configuration d’origine. Photographié en avil 1967 dans une base du génie, l’engin porte logiquement les couleurs rouge et noir de son arme. Doté d’une immatriculation réglementaire de l’armée française, il dispose d’un poste à souder embarqué, comme le prouvent les bouteilles d’oxygène et d’acétylène qui dépassent derrière sa cabine. (Cliché collection Maurice Bethoux) - Source : http://www.3emegroupedetransport.com
Comme vous le savez, j'ai une affection particulière pour les véhicules sahariens des années 50/60 et lors de la création et construction de mon GBO 15HC, et grâce au très beau et complet blog sur le 3ème groupe de transport saharien, je suis tombé sur des photos d'un Ward sous le soleil de Colomb-Béchar, dans le sud algérien.
Mais ce n'était pas suffisant car tous les Ward issus de la boutique Angego ou de
de chez Master Fighter, puisque qu'Olivier Saint Lot a récupéré le master, ont tous le même point commun : ils sont très bien moulés mais ils sont statiques !
J'ai eu l'idée alors, et l'envie, de rendre la flèche totalement fonctionnelle en azimut et latéralité, mais aussi ses jambes de forces.
Bien évidemment, qui dit grue dit câblages... et je me suis arraché les cheveux pour trouver un système totalement masqué pour faire fonctionner le câble du crochet.

Je me suis servi des roues de secours accrochées sur le mât de la grue pour actionner le câblage.

Je voulais aussi le faire pour le réglage de la hauteur de la flèche mais j'ai du capituler car trop peu d'espace pour placer deux systèmes d'enroulements de câbles.

Pour clore le tout, les deux treuils sont fonctionnels et croyez moi, ça a été plus dur à réaliser que le dérouleur de câble de la flèche !

Le white metal de Smith est quasiment du plomb avec donc un point de fusion très bas.

Pour ressouder mes supports de treuils, il a fallu que j'utilise une bombe de froid normalement utilisé pour bruler les vérues.

Il fallait que je refroidisse le métal avant de souder mes pièces... un vrai paradoxe !

Le résultat au final est impeccable et le white métal n'a pas fondu.

J'utilise des techniques peu orthodoxe mais c'est l'avantage de ne rien y connaitre en soudure.
Au début j'ai fait de grosses erreurs et au fur et à mesure, on apprend de ses échecs.
Comme disait Churchill : "le succès, c'est se promener d'échecs en échecs, tout en restant motivé !".
Après avoir tout monté à blanc et testé toutes mes modifications, passage en peinture avec plusieurs contraintes dues aux enrouleurs de câbles et les câbles eux-mêmes, qu'il ne fallait pas peindre.

Ajout du 7 avril 2020 :
Retour dans la vitrine :
Puis quelques photos de mise en situation avec le Berliet GBO 15 HC en remorquage par ce Ward puis retour dans la vitrine avec tous les accessoires d'un dépanneur : jerricans, barre de remorquage (pas certain qu'à cette époque la barre de remorquage était d'usage donc si quelqu'un peut m'éclairer...), cônes de Lübeck, sellettes de jambes, plaques de désensablage bien salies par l'usage, deux extincteurs (les couleurs sont les bonnes !) une bombonne de gaz, et 3 bombonnes pour les soudures.
Je ne compte plus mes heures sur ce camion mais je pense avoir dépassé les 300 h de boulot...