Du VCOM au VLRA (suite)
Après le décès de René Legueu, Paul son fils va poursuivre l'activité de la société ALM en location gérance et va s'installer à Saint-Nazaire où la municipalité communiste lui offre des locaux gratuits et une exonération de taxes pour plusieurs années.
Grâce à cette aide, Paul Legueu va pouvoir redémarrer sous la forme de la nouvelle société ACMAT (Ateliers de Construction Mécanique de l'ATlantique) en visant le marché à l'exportation. En proposant à l'Afrique des véhicules fait pour elle, il gagne son pari et rencontre un succès qui débordera bientôt le marché africain pour s'étendre à tous les continents. A la base de cette réussite, une standardisation époustouflante puisque pour les 75 versions de la gamme, il n'existe que 3 600 pièces détachées.
La longévité peu commune des camions ACMAT est à souligner avec aujourd'hui une refonte complète en usine de VLRA livrés voici près de 25 ans !
Durant plus de 15 ans, ACMAT se développera grâce aux marchés à l'exportation, améliorant sans cesse sa gamme soumis aux conditions d?emploi les plus rudes.
Au début des années 80, avec la création de la Force d'Action Rapide, l'armée française retrouve le besoin d'un véhicule tactique capable d?opérer sur les immenses espaces africains. Tout naturellement, elle se tourne vers ACMAT.
Elle le fait d'autant plus que si les besoins sont importants, ils ne sont pas immenses et n'intéressent pas les grands industriels dont les moyens de production en masse ne souffrent pas les petites séries.
Le VLRA d'ACMAT lui existe déjà, jouit d'une réputation flatteuse et certains exemplaires affichent un million de kilomètres au compteur !
Le VLRA possède également lavantage d'être aérotransportable par avion et d'exister en de très nombreuses versions.
Près de 20 ans après les premières commandes du VCOM, l'armée française renoue avec les productions Legueu à travers le VLRA.
Ce camion dans ses différentes versions équipe désormais largement notre armée. Il a connu aussi une sorte de consécration avec la commande de plusieurs exemplaires par les célèbres SAS anglais et les FUsilliers MArins Commandos français (FUMACO).
A suivre...