Hachette ouvre la marche
En août 1999, c’était il y a 10 ans, Hachette lançait la première collection de miniatures vendue chez les marchands de journaux. Avec «Un siècle d’automobiles», l’éditeur créé la surprise et fait l’évènement avec un concept dont le succès et l’essor vont dépasser toutes les espérances.
La collection associe un fascicule à une miniature au 1/43èmeproduite par Solido et accompagnée d’un boitage spécial.
C’est la Renault 4 CV qui ouvre le bal avec un prix de lancement attractif fixé à 29 francs. Les numéros suivants seront vendus 69 francs puis 10,52 € au passage à l’euro.
Hachette a trouvé là un «bon filon» puisque la collection ne s’arrêtera qu’avec le n°210, en août 2007, qui livrera une Peugeot 403 break tollé.
Une longévité exceptionnelle, jamais égalée, dont Hachette ne manquera pas de remercier ses clients en annonçant d’autres «rendez-vous consacrés à la grande saga mécanique».
Un concept en plein essor
Face au succès rencontré par les collections presse, d’autres éditeurs vont surfer, avec plus ou moins de succès, sur cette déferlante. Atlas, Altaya, Del Prado, Fabbri, M6 boutique… viendront, aux côtés d’Hachette-Collections, proposer des collections alliant systématiquement un fascicule à une miniature ou une figurine. Tous les thèmes imaginables sont, tour à tour, proposés aux collectionneurs à des échelles allant du 1/87ème au 1/18ème.
A mesure que les thèmes s’épuisent, des tests grandeur nature sont réalisés dans certaines villes ou régions avant de lancer une nouvelle collection sur tout le territoire national.
De leur côté, les gérants des boutiques spécialisées s’interrogent sur les conséquences du succès des collections presse. Certains s’en réjouissent en estimant que les prix attractifs des miniatures proposées par ce canal vont intéresser davantage de personnes aux collections de miniatures. D’autres craignent que les collectionneurs se détournent peu à peu des boutiques spécialisées tant l’offre en kiosques est abondante et variée. En réalité, chacun y trouve plus ou moins son compte… Les nouveaux collectionneurs peuvent, grâce aux collections presse et à leurs prix attractifs, commencer des collections à des prix «abordables». Les boutiques spécialisées ont pour nouveaux clients des collectionneurs qui ont d’abord été attirés par les collections vendues chez les marchands de journaux qu’ils souhaitent ensuite compléter par d’autres miniatures.
Tout n’est pas parfait
Si les collections presse rencontrent un vif succès, cela ne signifie pas qu’elles soient exemptes de critiques. A commencer par celles qui émanent des collectionneurs «chevronnés» qui reprochent aux collections presse de proposer des miniatures moins bien finies et réalisées avec des matériaux moins purs. Avec le temps, certaines miniatures souffrent de graves problèmes de corrosion ou de déformation des parties métalliques…
Enfin, les collections presse ont complètement envahi les marchands de journaux qui ne savent plus comment les ranger, qu’il s’agisse de miniatures, de figurines, de maquettes à monter…ou de DVD. Certains dépositaires limitent l’emprise de ces collections qu’il devient parfois difficile de trouver et ce d’autant plus que les éditeurs eux-mêmes limitent les quantités mises en vente. Des habitudes propres à inciter des «petits malins» à revendre certaines miniatures bien plus chères quelques semaines seulement après leur retrait des kiosques.
Alors, quel avenir pour les collections presse ? Il est bien difficile aujourd’hui d’obtenir des chiffres sur le succès des collections en cours de diffusion… mais il y a fort à parier que bien des projets de nouvelles collections sont encore à l’étude chez les éditeurs.
Sources : Kiosques.doc (http://cntrois.over-blog.com)