Le 8 mai 1945, à 15h00, les cloches de toutes les églises de France ont sonné afin d'informer les français de la fin de la Seconde guerre mondiale, tandis que le Général de Gaulle en faisait l'annonce radiophonique.
Ce jour-là, on s'en doute et on le comprend, la population a laissé éclater sa joie.
La foule en liesse a envahi les rues, entonnant la "Marseillaise" et des chants patriotiques.
Ainsi donc, le 8 mai est devenu à jamais la journée de la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Nous rendons hommage aux soldats qui ont sacrifié leur vie pour protéger notre nation et pour que nous puissions vivre dans un monde libre et pacifique.
Nous saluons également les résistants et les civils qui ont lutté contre l'oppression et la tyrannie.
Cette commémoration est également l'occasion de réaffirmer notre engagement en faveur de la paix et de la réconciliation entre les nations, notre volonté de travailler ensemble pour construire un monde où les conflits sont résolus pacifiquement et où les droits de l'homme sont respectés.
Aujourd'hui, nous sommes confrontés à de nombreux défis, tels que le terrorisme, les guerres civiles et les crises humanitaires. Nous devons rester unis et solidaires pour faire face à ces défis et pour construire un avenir meilleur pour les générations futures.
En ce jour de commémoration, nous devons nous rappeler que la paix et la liberté sont des valeurs précieuses qui doivent être protégées et défendues. Nous devons travailler ensemble pour construire un monde où ces valeurs sont respectées et où la guerre n'a plus sa place.
Pourtant le 8 mai ne résonne pas de la même façon, partout dans le monde…
Ayons une pensée pour toutes ces populations se battent au quotidien pour leurs libertés et contre l’oppression.
Ayons bien sûr une pensée, toute particulière, pour nos amis ukrainiens pour qui cette journée du 8 mai a un goût bien particulier.
L’agression russe en Ukraine nous rappelle, malheureusement, combien la paix est fragile et combien notre quotidien peut être bouleversé en quelques heures à peine, par la folie des hommes et cette soif de conquête qui dans l’histoire de l’humanité a déjà tellement fait couler tant de sang.
En cette journée du 8 mai, nous fêtons la paix et pourtant, depuis le 24 février 2022, date de l’invasion de l'Ukraine, les grandes nations de ce monde se réarment, modernisent et équipent leurs armées, avec des budgets militaires qui n’ont jamais été aussi important depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Ce réarmement massif est aujourd’hui une nécessité parce que nous avons oublié qu’un conflit armé pouvait éclater à tout moment en Europe, à quelques heures d’avions de notre frontière. Et parce que, pour préserver la paix, nous devons montrer notre capacité à faire la guerre !
Comment ne pas évoquer aussi l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, depuis la bande de Gaza vers les zones frontalières du district sud d'Israël, qui a fait plus de 1100 morts ?!
Comment ne pas évoquer la riposte de l'armée israélienne qui depuis des mois mène des frappes aériennes et des opérations de terrain qui font de très nombreuses victimes parmi les deux millions de Palestiniens coincés dans l'enclave ?!
« Quand la paix est rompue où que ce soit, la paix de tous les pays, partout, est en danger ».
Cette citation est de Franklin Roosevelt… le 32ème Président des États-Unis savait de quoi il parlait, lui qui fut l'un des principaux acteurs de la Seconde Guerre mondiale en engageant son pays dans le conflit après l'attaque japonaise sur Pearl Harbor.
« Quand la paix est rompue où que ce soit, la paix de tous les pays, partout, est en danger »… répétons encore, aujourd’hui et demain, cette citation pour qu’elle raisonne en chacun de nous, et se propage comme une volonté partagée de préserver la paix.
En France, même si notre quotidien est parfois perturbé par des faits d’actualité ou des évènements qui inquiètent, nous avons la chance de vivre dans cette paix à laquelle tant d’autres peuples aspirent.
Cette paix et ce bonheur de vivre, nous les devons à nos quelques 300 000 militaires engagés sur le territoire national ou en opérations extérieures, à nos policiers et gendarmes, à nos sapeurs-pompiers et secouristes, aux urgentistes et personnels hospitaliers… à toutes celles et ceux qui au quotidien assure notre sécurité, notre protection et nous portent secours quand cela s’avère nécessaire.
Plus que jamais, notre devoir est de nous souvenir de nos blessures passées afin de vivre mieux notre présent et prendre en main l’avenir de notre destin collectif.