-28 septembre 2021 :
GENDARMERIE
Panhard-Schneider P-16
(Altaya - 1/43 - par Marc L.)
Voici un semi-chenillé Panhard-Kégresse P-16 du Groupe spécial Blindé de la Garde républicaine.
Cette miniature au 1/43 est réalisée à partir du P-16 sorti il y a quelques années chez Atlas.
Cette scénette est inspirée d'une photo trouve sur l'une des "bibles" dédiées aux véhicules et matériels de la Gendarmerie.
Le Panhard P-16 est en préparation, avant un défilé, dans les années 30.
Les figurines viennent de Tchouchou.fr lorsque Frédéric coulait des pompiers et des gendarmes au 1/43 et en métal.
Trois types d'automitrailleuses pour le Groupe Spécial Blindé de la garde Républicaine :
Trois types d'auto mitrailleuses ont équipé successivement et essentiellement le groupe spécial blindé, créé en mai 1933, au sein de la Garde républicaine mobile.
Celui-ci disposait de deux compagnies blindées et d'une compagnie d'auto mitrailleuses.
Cette dernière disposait de quatre pelotons de trois voitures chacune :
- la Panhard P-16 à partir de 1933
- la Citroën-Kégresse P 28 à partir de 1937
Ces dernières seront retirées en 1938 ; la Gendarmerie semble avoir été la première arme à en avoir été équipée mais pour très peu de temps donc.
Les articles divers sur le sujet indiquent que 50 auraient été commandées en tout pour les armées.
- la Laffly-White datant de la fin de la Première Guerre mondiale pour finir, alors que les unités de cavalerie française commençaient à être dotées d'engins comme les Panhard 178...
Au sujet de la peinture appliquée sur les automitrailleuses de la Gendarmerie :
La question de la livrée des automitrailleuses de la gendarmerie est récurrente !
Toutes les photos existantes d’époque sont en noir et blanc (les seules en couleur sont celles de l’AMD romaine) et laissent apparaître des modèles dont la teinte va du gris au quasi-noir pouvant permettre de tout imaginer.
Il faut néanmoins noter qu’à l’époque, les notions de camouflage restant récentes, une « Notice pour le camouflage par peinture des véhicules automobiles" ne « conseillait » que 2 tons : « terre d'ombre » (une sorte de marron/brun) et gris-vert, plus communément appelé « vert olive » (entre 2 valeurs, une claire, l'autre foncée), qui était la couleur standard des véhicules de l’armée française depuis 1918.
Ces peintures mat appliquées sur les véhicules suppriment éclat et contraste, ce qui, pour la photo noir et blanc, donne… du gris. Lequel gris peut confiner au noir si il y a eu, par exemple, comme c’était souvent le cas à l’époque, nettoyage au fuel ou au chiffon gras à l'occasion d'un défilé (quelques photos d’automitrailleuses sont effectivement prises dans ce cadre).
Interviennent aussi la saison et donc le climat, l'heure de la prise de vue, l'ouverture de l'appareil photo…
Pour avoir discuté du sujet à l’époque avec Eric Dagnicourt et d’autres connaisseurs de la période, il y a un net consensus autour de la couleur « vert olive ».
Si les photos sont de mauvaise qualité globalement, elles permettent quand même d’être quasi-certain que le camouflage n’est pas à deux tons (même si des photos de chars B1 de l’entre-deux-guerres ont parfois pu apporter la contradiction).
Et le noir (et par extension le bleu marine ou bleu nuit), certes très employé dans la production automobile civile, n’a, à l’époque, aucun précédent (ni aucun sens) dans la gamme militaire qui, dès 1915 s’est orientée vers les teintes verte, marron, ocre, grise…
Les probabilités sont donc de 99 % en faveur du « vert olive ».
Pour leurs informations, merci :
-au Général d’armée (2S) Jean-Régis Véchambre, Président de la Société Nationale de l’Histoire et du Patrimoine de la Gendarmerie – Société des amis du musée de la gendarmerie
-au LCL Gabriel Lothe
SNHPG
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