Le H160 dans la Gendarmerie
-26 mars 2024 :
Airbus Helicopters
dévoile le H160 de la Gendarmerie
(article publié le 21 mars 2024 sur www.avionslegendaires.net)
Pas de grosse surprise dans sa livrée, surtout par rapport à celle de l’exemplaire d’essais présenté en juin dernier.
Ce mardi 19 mars 2024 à l’occasion d’une visite ministérielle, le constructeur Airbus Helicopters a présenté le tout premier H160 de série dédié à la Gendarmerie Nationale.
Rappelons que les premiers de ces biturbines doivent (théoriquement) prendre part à la sécurisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
À terme ce sont dix appareils qui serviront au sein de nos forces de l’ordre.
Ne l’appelez surtout pas Guépard !
À l’instar des hélicoptères actuellement en dotation au sein de la Marine Nationale ou encore de ceux qui doivent très prochainement l’être dans les Douanes françaises, ce H160 est civil. Il s’agit en fait de ce que l’on appelle un aéronef à mission parapublique.
La France demeure un des pays européens les plus attachés à la notion de service public ; la sécurité des personnes et des biens en est partie intégrante, en plus d’être considérée comme la première des libertés.
Et c’est donc devant le ministre de l’Intérieur, monsieur Gérald Darmanin, accompagné de la secrétaire d’État chargée de la Ville et de la Citoyenneté, Sabrina Agresti-Roubache, ainsi que d’un aréopage d’élus locaux et de hauts gradés de la Gendarmerie, que l’hélicoptère a officiellement été présenté.
Outre son code tactique HD et son FLIR installé sous le nez, on retiendra que la livrée bleue gendarmerie lui va comme un gant.
Rarement un hélicoptère des forces de l’ordre aura été aussi élégant ; les mécanos d’Airbus Helicopters ont vraiment fait du bon boulot.
Pour autant, aussi chic que soit ce schéma de décoration, il n’a rien d’extraordinaire. On croirait voir les AS.350B Écureuil, les EC-135, ou encore les EC-145 déjà en dotation au sein de la Gendarmerie. Et en fait c’est bien normal, car pour être immédiatement reconnu de toutes et tous ,cet hélicoptère se doit d’épouser l’uniforme de gendarme.
C’est donc bien sur le H160 que cela donne tout son éclat.
C’est tout de même vrai que cet hélico est très impressionnant. Les délinquants de la route, les trafiquants, et autres terroristes n’ont qu’à bien se tenir !
Il faut aussi dire que depuis la présentation de son tout premier H160 dans sa livrée blanche d’expérimentation, il s’est tout de même passé 9 mois.
C’est le temps de gestation naturel chez l’être humain... mais avouez que pour accoucher d’un hélicoptère pleinement adapté à la mission de forces de l’ordre, c’est long 9 mois.
Et ce n’est pas comme si les Forces Aériennes de la Gendarmerie n’avaient pas une longue expérience en la matière ; leur première monture, c’était le Bell 47G entré en service il y a 70 ans !
La France est un des pays avec le Canada, les États-Unis, l’Italie, ou encore le Royaume-Uni qui a littéralement défricher le domaine de vol des hélicoptères de forces de l’ordre.
Reste désormais à être sûr que notre pays en aura suffisamment pour que ceux-ci aient un vrai rôle à jouer au-dessus des sites olympiques à l’été prochain.
Nous ne tarderons pas à le savoir...
Photos © Airbus Helicopters et divers sites internet
Source de cet article : www.avionslegendaires.net
-21 juin 2023 :
Article publié le 15 juin 2023 sur air-cosmos.com
L'Airbus Helicopters H160 en version spécialement dédiée à la Gendarmerie Nationale a débuté ses essais en vol. Immatriculé F-WJXB, l'appareil est notamment équipé de sa boule optronique.
Une machine dédiée aux essais en vol
Le premier des dix H160 destinés à la gendarmerie nationale débute sa campagne d'essais en vol. L'appareil présente la particularité d'être en immatriculation constructeur temporaire, soit F-WJXB et d'avoir ses futures couleurs en "négatif", autrement dit d'être blanc là ou la peinture devrait être bleue et vice-versa. Avec sa boule optronique sous le menton, le bimoteur n'est pas encore équipé de la totalité des options qui figureront sur les 10 machines réservées à la Gendarmerie, à savoir le treuil, la potence, la corde lisse ainsi que le phare.
Un système de mission spécifique...
Ce premier H160 Pégase, puisque c'est nom officiel pour la Gendarmerie, bénéficiera comme ses neuf autres congénères qui le suivront d'une solution taillée sur mesure en cabine sous forme d'un système de mission spécifique, développée par Airbus Helicopters avec la gendarmerie nationale pour s'adapter aux besoins de cette dernière. Le système de mission à bord sera à même de rassembler toutes les informations, de les traiter, de s'adapter aux choix de l'opérateur derrière les écrans, à l'utilisateur au sol, pour pouvoir aussi bien récupérer ou envoyer l'information collectée pour la communiquer. Ce système de mission sera interconnecté avec l'hélicoptère proprement dit et sera également interconnecté avec les différents réseaux de la gendarmerie nationale, de la police pour ne citer qu'elles.
...Avec des informations en provenance de divers capteurs
Il y aura un opérateur derrière ce système de mission, qui sera situé côté gauche derrière le cockpit, c'est-à-dire dans la cabine, positionné derrière un système mettant en œuvre deux écrans. Il aura des informations en provenance de la caméra, de différents réseaux de police ou de la gendarmerie. A ces dernières s'ajouteront des entrées depuis le sol, en vol, de différents capteurs. L'opérateur devra donc avoir devant lui un ensemble de moyens logiciels, une interface avec une ergonomie qui lui permettront d'exploiter le plus rapidement possible et au mieux ces informations pour sa mission. L'opérateur aura exactement le rôle de mécanicien de bord opérateur. Il pourra par ailleurs être aussi bien opérateur système de mission caméra que treuilliste en fonction de la situation rencontrée sur le terrain. Le système de mission sera soumis à une campagne de qualification plutôt que d'essai. « L'essai a plutôt trait à la certification, nous ne sommes pas dans la certification, le produit matériel sera néanmoins certifié », ajoute le Lieutenant Benoît.
Pour la gendarmerie nationale, le H160 sera le plus gros hélicoptère jamais mis en service jusqu'alors, lequel permettra d'ouvrir des champs de mission si ce n'est inconnus, au moins inédits.
Source : ICI
Le H160 version Gendarmerie débute sa campagne d'essais en vol
L'Airbus Helicopters H160 en version spécialement dédiée à la Gendarmerie Nationale a débuté ses essais en vol. Immatriculé F-WJXB, l'appareil est notamment équipé de sa boule optronique.
https://air-cosmos.com/article/le-h160-version-gendarmerie-debute-sa-campagne-d-essais-en-vol-65246
-5 novembre 2021 :
Le H160 GN
L’hélicoptère qui fait entrer les FAGN
dans le 21e siècle
(article publié sur ForcesOpérations le 25/10/21)
Les militaires auront leur Guépard, les gendarmes du ciel leur H160 GN. Seule la notification du marché sépare désormais les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale (FAGN) de cette nouvelle version de l’hélicoptère H160, dont un modèle réduit était dévoilé la semaine dernière à Paris lors du salon MILIPOL.
C’était l’une des mesures phares du plan de soutien aéronautique de juin 2020 : l’anticipation de la commande de 10 hélicoptères H160 pour un coût total de 200 M€ afin de renouveler une partie des 26 AS-350 Ecureuil en service depuis 40 ans. « Ce renouvellement s’inscrirait dans une politique de rationalisation de la flotte globale », indiquait alors le gouvernement français.
« L’opportunité du plan de relance nous permet de concrétiser un besoin opérationnel évoqué chez nous depuis des années », souligne le chef d’escadron (CEN) Thibault, commandant de la section aérienne de la Gendarmerie à Villacoublay (Yvelines). Ce renouvellement répond en effet à « un besoin historique » de renforcement des capacités des FAGN dans tout leur spectre de missions. Avec le H160 GN, cette évolution pourrait enfin s’opérer à compter de 2023.
Des 10 hélicoptères attendus, quatre opéreront au départ de la base aérienne 107 de Villacoublay. Elle sera la première emprise à en être dotée. Les autres seront répartis en trois plots de deux machines dans le grand sud. Le schéma final n’est pas encore arrêté, mais l’idée sera bien de « disposer de pôles régionaux et d’un pôle central à Paris ».
« L’objectif sera, au moment où nous recevons nos H160, de se séparer d’une partie de nos Ecureuil, qui sont vieillissants et n’offrent plus le niveau de performance requis pour nos missions ». La flotte des FAGN, actuellement constituée de 56 appareils, en sortira quelque peu réduite.
La déclinaison concernant le retrait des Ecureuil n’est cependant pas totalement fixée et pourrait encore évoluer, notamment au profit des six sections aériennes présentes dans les DROM-COM. « Les forces aériennes de la Gendarmerie sont aussi présentes en outre-mer. Les Ecureuil sont extrêmement intéressants pour les types de missions auxquels ils doivent faire face », rappelle le CEN Thibault.
« J’ai tendance à dire que cet hélicoptère fait rentrer les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale dans le 21e siècle. Nous allons changer de dimension en pouvant nous projeter beaucoup plus vite, beaucoup plus loin et emmener beaucoup plus de monde tout en étant étroitement connectés avec le reste de la Gendarmerie nationale », résume le CEN Thibault.
De fait, le H160 GN annonce un sursaut majeur en terme de performances. « Aujourd’hui, nous sommes parfois limités en termes d’emport et de rayon d’action. En passant d’une machine de 4 tonnes à une machine de 6 tonnes, on augmente forcément les capacités sur ces deux aspects », indique le CEN Thibault. Il transportera jusqu’à 12 passagers à 280 km/h et avec une endurance de 850 km, quand l’Ecureuil est limité à cinq ou six passagers pour une distance maximale de 660 km et à 225 km/h en vitesse de croisière.
Avec quelques appareils, les FAGN seront « en mesure de transporter une section complète de forces d’intervention spécialisées et de les projeter au plus près de la crise dans des temps très courts, partout sur le territoire. C’est quelque chose que nous ne sommes pas capables de faire aujourd’hui avec autant de réactivité et de performance ».
Les appareils pourront être modifiés suivant un principe de kits que « nous voulions conserver pour nos unités, qui sont de petites unités dotée de peu de machines donc rapidement reconfigurables, parfois plusieurs fois dans la même journée pour différentes missions ».
Basé sur les études menées par Airbus pour la déclinaison ‘services publics’ du H160 civil, le H160 GN emporte « une boule optronique Euroflir 410, un phare de recherche infrarouge, des potences d’aérocordage pour la dépose de deux opérateurs en simultané, un treuil et un système de mission qui est le noyau centralisateur de la mission dans l’appareil ». Un système de mission spécifiquement conçu en coopération avec les utilisateurs finaux. C’était en effet « un vrai enjeu de profiter de l’acquisition de ces appareils pour renforcer ce partage de données et d’informations entre les équipes qui travaillent au sol et celles qui travaillent dans les airs ».
S’y ajouteront des kits de protection balistiques amovibles venant renforcer la structure depuis l’intérieur, ainsi que des capacité de transport sous élingue et de flottabilité de secours. Seule limite notoire : l’impossibilité de réaliser une extraction au moyen d’une grappe ou d’une nacelle.
Contre-terrorisme, ordre public, police judiciaire, observation et surveillance, ou encore mission de transport ministériel : « nous ne changeons pas d’éventail de missions, l’évolution se concentre sur le renforcement des capacités », confirme le CEN Thibault.
L’arrivée du H160 GN ne modifiera par ailleurs pas le principe de subsidiarité établi avec la Sécurité civile. La Gendarmerie nationale reste leader pour le maintien de l’ordre, la Sécurité civile et ses H145 Dragon pour la protection des populations et la gestion des catastrophes, mais l’un peut venir en renfort de l’autre si nécessaire.
« Aujourd’hui, ce système fonctionne très bien ». En témoigne l’envoi il y a deux semaines d’un hélicoptère des FAGN sur une intervention pour suppléer au Dragon requis ailleurs. À l’inverse, « il est arrivé que, en régions, les Dragon projettent le RAID en subsidiarité de nos appareils ».
Le périmètre des ressources humaines n’évoluera également pas, « ce qui est d’ailleurs un défi parce qu’il va falloir qualifier une partie des équipages sur un nouvel appareil tout en continuant d’opérer sur les Ecureuil ». Les premières formations s’effectueront « probablement à partir de fin 2023, début 2024 ». Car, pour les FAGN, l’enjeu reste bien d’être aux rendez-vous pour les Jeux olympiques d’été de 2024, organisés à Paris.
« Nous espérons qu’ils seront livrés avant les Jeux Olympiques pour qu’ils puissent participer à la sécurisation de l’événement », relève le CEN Thibault. Il s’agira ensuite de pouvoir déployer l’ensemble de la flotte dans les deux ans, deux ans et demi.
Source :
https://www.forcesoperations.com/pegase-lhelicoptere-qui-fait-entrer-les-fagn-dans-le-21e-siecle/
https://twitter.com/forcesaeriennes
https://www.helicopassion.com/fr/03/wbl348.htm
https://www.gendinfo.fr/actualites/2021/la-gendarmerie-presente-ses-talents-d-intervention-au-salon-milipol
https://twitter.com/emhuberdeau
http://www.milinfo.org/2021/10/milipol-paris-2021-reportage-de-jerome-hadacek-pour-milinfo.html
Sources internet diverses
-23 juin 2020 :
Airbus H160
Le nouvel hélicoptère des gendarmes
un bijou technologique
Regardez bien cet hélicoptère... c’est le futur bijou des gendarmes.
Le H160, c’est son nom, est un must de technologie avec ses 68 brevets, assure son fabricant, Airbus Helicopters.
Exemple avec ses pales en forme de boomerang qui vont "réduire les niveaux sonore d’à peu près 50% et la consommation de carburant de 15%", selon l’industriel.
Concrètement, le H160 pourra emmener les gendarmes plus vite et plus loin que les Puma du groupe interarmées d'hélicoptères auquel fait appel le GIGN pour ses missions.
Sa stabilité en vol facilitera également le travail des tireurs d’élite embarqués.
Revers de la médaille, il embarquera un peu moins de personnes ou de matériel.
Outre l’antiterrorisme, l’appareil devrait être utilisé pour projeter des personnels de l'IRCGN sur des événements majeurs ou lors d’opérations de police judiciaire de haute intensité telles que les interceptions de go-fast.
Ces appareils vont remplacer une partie des 26 Ecureuil vieillissants qui datent des années 80.
Le contraste sera saisissant...
Si les gendarmes sont bien lotis, c’est paradoxalement à cause de la crise sanitaire qui a durement touché la filière aéronautique.
Pour la soutenir, le gouvernement a sorti le carnet de chèque et annoncé une série de mesures dont cette commande de 10 hélicoptères H160 par la Gendarmerie pour un coût total de 200 millions d’euros.
Source : L'Essor de la Gendarmerie