-14 mai 2020 (maj : 7/12/20) :
BMPM
BERLIET 770 KB6 CAMIVA MAGIRUS EPA
Renault JN90 FPT léger équipement Sides
(1:43 - par Daniel Baldjian)
Même si la France semble revivre un peu, à l'heure du déconfinement progressif, Daniel Baldjian nous livre ici le second de ses "bébés", né du confinement.
Au delà de cette miniature, le "major" rend hommage à ses frères d'armes en évoquant un souvenir douloureux : l'explosion du Boulevard Perier, le 5 février 1985, qui fit 6 victimes et 37 blessés.
Le Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille fut particulièrement « touché » par cette explosion : 1 marin-pompiers fut tué, 22 furent blessés grièvement et seulement 4 parmi l’effectif engagé sortirent indemnes. Enfin, plusieurs véhicules et engins furent détruits, dont ce JN90 FPT léger Sides.
Extrait Chapitre dix page 65 :
« On est sur les lieux du drame, je vois dans l’ordre, des collègues en train de masser le quartier maitre Patrick Repetto, une poutre de charpente plantée dans l’habitacle du FPTl, tous les engins de ma caserne détruits sous les décombres d’un immeuble de neuf étages éventré par une terrible explosion".
Comment le feu a-t-il pris ? Nul ne le saura jamais. Toujours est-il que ce 5 février 1985, en début d'après-midi, un incendie se déclare dans l'une des caves d'un immeuble cossu du boulevard Périer, au nº2 très exactement. C'est Adrien Sportiello, le gérant de la concession automobile Datsun située juste à côté, au 132 avenue du Prado, qui aperçoit le premier de la fumée s'échappant de la porte d'entrée de l'immeuble. Il compose aussitôt le "18". Il est 14 h 57. Le bilan est lourd : 6 tués et 37 blessés.
Rappel des faits :
Partis en milieu d’après-midi boulevard Périer pour fumée s’échappant d’un soupirail, la « générale ville » de Louvain et les renforts vont vivre un enfer. La double explosion, d’une rare violence, dans un immeuble d’habitations fera six morts et une quarantaine de blessés parmi les marins-pompiers, les autres intervenants et les passants.
Un incendie se déclare dans une cave d’un immeuble du n° 2 boulevard Périer, tout prêt d’une conduite de gaz en plomb. La fonte du tuyau entraîne une fuite de gaz qui s’enflamme.
La torchère se développe très vite et, en agrandissant la brèche dans le tuyau, augmente le débit du gaz. Si la torchère s’éteint par manque d’oxygène (la cave et les accès au sous-sol sont fermés), le gaz continue à fuir et se répand dans le sous-sol et dans les étages par les gaines de l’ascenseur.
L’équipe de GDF a coupé l’alimentation, mais le mélange explosif représente près de 1 000 m3 et les équipes en reconnaissance ont sans doute créé des courants d’air. Il suffit alors d’une étincelle, d’un petit reste de l’incendie initial...
La première explosion dans la cave détruit intégralement le rez-de- chaussée de l’immeuble, la seconde, sous les combles, détruit la toiture et projette violemment les projectiles les plus divers alentour.
Tous les résidents, mis en sécurité dans l’immeuble, seront sains et saufs. Mais la pluie de projectiles fera six morts et une quarantaine de blessés parmi les marins-pompiers, les intervenants des autres services et les passants.
Une page de l’histoire du Bataillon venait de s’écrire, y figure le QM Patrick Repetto qui a perdu la vie et les noms de 19 marins-pompiers qui ont été blessés pour certains très gravement.
Daniel a reproduit 3 des véhicules du BMPM perdus au cours de cet incendie :
Il manquait la grande échelle... Daniel a entrepris de la reproduire afin que l'hommage soit complet :
Ne boudons pas notre plaisir, voici encore quelques photos (ajout du 7/12) :
Marseille : l'explosion du Bd Périer, 30 ans après
30 ans, jours pour jour, après l'explosion du boulevard Périer, qui le 5 février 1985 causa la mort de 6 personnes et en blessa 40 autres, le Bataillon de marins-pompiers de Marseille rend homma...