-29 avril 2017 :
CODAGE SNCF de 1950 à 1970
Pour prolonger l’illustration que j’avais déjà envoyée précédemment suite à la réflexion d’un marquage d’une « grenade » sur le BERLIET TBC grue reproduit au 1 :43, j’ai retrouvé dans le Manuel de l’officier subalterne du Génie de 1957, quelques explications complémentaires illustrées.
Il y distingue 4 types de « grenades » :
- La blanche ornée d’un chiffre noir
- La blanche avec chiffre rouge
- La rouge unie avec chiffre noir
- La rouge barrée d’une bande blanche
Chacune d’entre elles, à l’image des pastilles actuelles et héritières de ces « grenades », correspondent à des types de wagon (de 0 à 5) et indiquent les démontages et opérations à mettre en œuvre avant un embarquement par chemin de fer (« engageant le gabarit »). L’indication d’un carnet de croquis numéroté, signifie qu’il faut se reporter à un manuel d’embarquement spécifique, indiquant les diverses opérations techniques de démontage à effectuer, plus complexes que sur un véhicule classique.
Jérôme Hadacek
-5 avril 2017 :
A propos du TBC 8 KT CMD sorti récemment chez certains marchands de journaux dans le cadre de la série-presse "Collection Berliet" en test pour Hachette, un de nos amis milinfiste s'est étonné de la présence d'une grenade blanche sur le côté de la portière.
Nous avons donc demandé à Jérôme de nous éclairer sur le sujet :
Codification du transport SNCF pour le matériel militaire
Les « grenades » sont les insignes précurseurs des indications de transport SNCF, d’ailleurs visibles également sur les wagons de l’époque. Contrairement aux pastilles actuelles, elles se divisaient en trois groupes :
- Les blanches pour les véhicules légers et moyens sans autres formules d’embarquement que la mise sur wagon
- Les rouges rayées d’un trait blanc, pour les véhicules plus lourds et ceux nécessitant une mise en oeuvre de démontage avant embarquement
- Enfin, les rouges pleines, pour les engins lourds et spéciaux.
Celles ci on peu à peu cédé la place à une déclinaison plus importante des types de grenades au fur et à mesure de la complexité des matériels à embarquer et des démontages à y effecteur avant chargement.
Elles se sont alors transformées en une grenade banche uniforme, de vierge au numéro 5. Chaque numéro indiquant un degré de plus en plus compliqué de mise en oeuvre d’un transport SNCF.
Enfin récemment, la grenade à perdu ses flammes pour devenir un rond blanc puis additionné de pastilles rouges (une ou deux) puis d’un numéro de cahier auquel il faut se reporter pour un transport par voie ferrées.
Depuis le camouflage centre Europe, ces ronds blancs de codification pour wagons SNCF, sont devenus gris (parfois marrons) pour mieux se confondre dans le bariolage.
En revanche, les pastilles rouges et les références de cahiers d’embarquement, demeurent toujours.
Vous l’aurez compris, j’adore les marquages utilisés par l’armée française, et je pense que la photothèque accumulée depuis des années, regorge de choses aussi amusantes qu’inédites.
Jérôme
Commenter cet article
jérôme 18/04/2017 13:51
BTR 08/04/2017 19:57